Cette fois ça semble une évidence...
Rentrés hier de vacances...
Il va falloir attendre un an pour
replonger dans les canyons,
affronter des mètres de gaz en via ferrata,
admirer les glaciers,
glisser dans les névés,
se baigner dans l'eau gelée,
se dépasser, tout simplement...
Quoique...
j'en connais un qui a du sacrément se dépasser ce matin...
et une autre qui a du sacrément prendre sur elle
pour lui remonter le moral...
Illustration piquée chez ma copine casa,
mon sourire de la blogo, je t'embrasse ma belle...
Après deux mois géniaux de pure éclate,
mon loulou a repris le chemin de l'école ce matin...
et renoué avec l'angoisse de
"j'aime pas l'école !!!!!!!!!!!!!!!"
Et tous les ans la même question :
"on a raison ou pas d'insister ?"
Et tous les ans la même réponse :
"bien sûr, il faut privilégier le long terme,
et puis y'a les copains, c'est important les copains,
et puis quand il rentre finalement, il est plutôt content,
et regarde tous les progrès réalisés,
oui mais c'est trop dur de le voir angoisser,
mais en même temps,
c'est comme ça qu'il grandit,
on ne peut pas le couver toute sa vie,
faut bien qu'il affronte ce qu'il n'aime pas,
ça forge son caractère,
oui mais son caractère justement,
est-ce qu'il n'est pas mis à rude épreuve
en le forçant à affronter ce qui parait être
au dessus de ses moyens ?"
Et on tourne en rond, on tourne en rond...
Arghh... c'est dur...
Je ne veux pas dramatiser,
je pense que je suis encore sous le coup
de l'émotion de cette nouvelle rentrée,
mais comment être sûr de ses choix ?
Laisser tomber ou le pousser ?
Est-ce qu'en pensant lui ouvrir des portes,
je n'en ferme pas d'autres toute aussi importantes ?
C'est dur la vie pour un petit dyspraxique...
Dur de fournir des tonnes d'efforts,
de dépenser des tonnes d'énergie,
d'utiliser des tonnes de concentration
pour parvenir à un résultat
souvent inférieur à celui qu'il attend...
Comment ne pas mettre à mal l'estime de soi
si importante dans le développement psychomot. d'un enfant ?
C'est dur pour un enfant de savoir ce qu'il faut faire
et de se rendre compte de son impuissance
à réaliser une action...
Bon, vivement ce soir qu'il puisse nous raconter,
moi en attendant,
je vais vivre cette journée comme une parenthèse,
bien peu encline à bosser, à coudre ou tricoter,
à repasser ou me promener...
Il faut que je bosse !
Mais question concentration pour l'instant...
Je voudrais être une petite souris,
juste quelques minutes,
le surveiller et le voir rire dans sa classe,
le regarder prendre ses repères et se dire que oui,
on a bien fait d'insister ce matin...
ah oui, ça j'aimerais...
Et lisez ça :
une petite heure de régal,
pour changer de regard...
A se demander si Anna Gavalda
aimait l'école quand elle était petite
pour écrire avec tant de justesse...
En attendant, petit clin d'oeil
à vous toutes pour affronter,
d'une manière ou d'une autre,
plus stressées ou plus détendues,
cette période de l'année si particulière...
Haut les coeurs les sisters !